• Bonjour, Je m’appelle « Doudou »,

    Ce pseudo ils me l’ont attribué car je suis généralement tout-doux. Les anglais m’appellent « blankie »  et les psychologues « objet transitionnel » (D.Winnicott). Les adultes me voient parfois comme un simple bout de tissu sale et interchangeable, mais non !… Je suis plus important que ça. Je suis une peluche, un morceau de tissu, une couverture, une tétine. Je suis le premier objet que l’enfant , entre 4 et 12 mois, s’approprie. Il aime me serrer contre lui, me dorloter, me suçoter. C’est lui qui m’adopte, je suis le premier choix de sa vie et j’en suis fier.

    Au yeux de l’enfant je suis précieux, unique, irremplacable. Je me situe à l’intervalle entre lui et l’extérieur, à l’intermédiaire entre le réel et l’imaginaire, la présence et l’absence, la sécurité et l’aventure. Je suis comme un « pont » entre le connu ( ses parents, sa maison) et l’inconnu ( la crèche,etc…). J’ai une odeur particulière, son odeur. Je l’apaise, le rassure.  Je lui permet de mieux vivre et gérer les séparations entre lui et ses parents, d’accepter l’absence. Je le réconforte et lui donne la force pour affronter les situations nouvelles. Un jour… je serais informe et tout décousu, il me délaissera. Alors j’aurai rempli mon rôle. Il se sentira prêt à affronter seul les petits soucis et angoisses et à aller vers l’autonomie.

     

    Tous les enfants n’ont pas besoin de moi ou plutôt, ils n’ont pas tous besoin d’un objet palpable, visible. chez certains petits, je suis remplacé par un geste répété comme une caresse dans les cheveux, le fait de sucer son pouce ou toute autre chose perceptible comme un gazouillis, une odeur, une mélodie. J’espère que vous me regardez autrement et que vous prendrez soin de la place que j’occupe !

    Le doudou


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  • Mais qu'entend-t-on par attachement ? 

    Contrairement à Freud qui soutenait que le nourrisson s’attache à sa mère parce qu’elle satisfait son besoin d’alimentation, Bowlby relie l’attachement au besoin de contacts sociaux. L’enfant naît social et se construit au moyen des relations avec les personnes significatives qui l’entourent. Il se sent plus ou moins en sécurité dépendant de la façon dont on répond à ses besoins. D’après Bowlby, l’attachement est un processus instinctif destiné à assurer la survie de l’espèce en maintenant une proximité entre un nourrisson et sa mère. L’attachement débute dès la grossesse et s’établit dans les trois premières années de la vie. Il va influencer la façon dont l’enfant va ensuite établir ses relations sociales pour le reste de sa vie.

     

    Le but de l’attachement est que l’enfant se sente en sécurité, protégé et confiant. Le bébé a la capacité de former des liens d’attachement avec plusieurs personnes mais il va s’attacher davantage à une personne en particulier (le plus souvent la mère), et c’est ce qui aura le plus d’influence sur lui.

    L’attachement est un processus réciproque, nécessitant des interactions entre l’enfant et la figure d’attachement. La proximité avec l’enfant est nécessaire et le bébé a des comportements qui vont la favoriser : pleurs, contact visuel, sourire, etc. La qualité de l’attachement va dépendre de la rapidité et de la façon dont le parent va répondre aux signaux de l’enfant.

    Le système d’attachement est activé par le stress : peur, douleur, maladie, séparation ou crainte de séparation. 

    La théorie de l'attachement

     

    D'après cette théorie, nous pouvons ainsi distinguer différents types d'attachements : 

     

    Attachement sécurisant (type B)

    Avant la séparation, l’enfant explore la salle et les jouets, en gardant un œil sur son parent. Lors de la séparation, il cesse d’explorer et manifeste de la détresse. Au retour du parent, il recherche sa proximité, établit un contact physique avec lui et se console rapidement (désactivation du système d’attachement en moins de trois minutes). Il se remet ensuite à explorer.

    Attachement insécurisant de type anxieux/évitant (type A)

    L’enfant explore l’environnement sans s’occuper de la présence ou de l’absence du parent. Il ne montre pas de signe de détresse lors de son départ. Après son retour, il ignore ses tentatives d’entrer en interaction.

    Attachement insécurisant de type anxieux/ambivalent (type C)

    L’enfant est anxieux dès l’entrée. Il n’explore pas, reste collé sur son parent et le sollicite avec insistance. Il manifeste une très grande détresse lorsque la séparation survient. Lors de la réunion, il résiste au contact du parent et n’est pas consolé par lui.

    Attachement insécurisant désorganisé (type D)

    L’enfant présente un mélange de comportement d’évitement et d’ambivalence. Ses comportements sont incomplets, non dirigés. Il est craintif, confus, sans stratégie cohérente. 


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